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Les opposants à PV 2020 tentent de diviser pour mieux régner

1 septembre 2017

 

La campagne des votations de septembre bat son plein. Au centre des débats : la révision de notre système de prévoyance professionnelle, condamné financièrement à court terme si rien n’est entrepris.

Tout est bon pour l’emporter et la fin justifie les moyens. Aux inévitables erreurs, conscientes ou dues à la méconnaissance de leurs auteurs, s’ajoute la stratégie du «diviser pour régner». La version qui nous concerne dans le cas présent consistant à monter les générations les unes contre les autres. Et de prétendre que les retraités et les jeunes paieront pour la génération de transition. C’est totalement faux !

Tout d’abord, les retraités ne sont pas touchés par la réforme, selon le principe de la préservation des acquis. Leur niveau de rentes reste inchangé, avec un taux de conversion LPP maintenu à 6,8%, voire 7,2% pour les plus âgés. Comme il n’y a rien à compenser, il est logique qu’ils ne touchent pas les mesures compensatoires. Les actifs verront pour leur part le taux de conversion minimal passer à 6%, mesure indispensable pour assurer la survie financière du 2e pilier. En contrepartie, le nouveau système prévoit une adaptation du taux de bonification de leur prévoyance professionnelle, leur garantissant un niveau de rentes suffisant à la retraite. Cette adaptation n’aura toutefois pas le temps de produire tous ses effets auprès de certains actifs, plus proches de l’âge de la retraite. C’est la raison pour laquelle des mesures compensatoires sont prévues pour la génération de transition. La réforme ne se fait donc sur le dos de personne, mais bien pour que tous puissent continuer à bénéficier d’un revenu suffisant à la retraite.

Dans cette cacophonie technico-démago, un seul point fait consensus : le besoin urgent d’agir. Si le projet soumis au peuple est certes complexe mais clair sur ses objectifs (chacun fait sa part pour assurer la survie du système), on peine à comprendre le projet des opposants. Entre ceux qui veulent assainir les finances en réduisant les prestations sans compensation, et leurs alliés du jour qui ne veulent surtout rien changer, quitte à augmenter les impôts pour financer le désastre financier, on voit difficilement comment une solution pourrait émerger. Et pendant ce temps-là, notre prévoyance vieillesse continue à prendre l’eau, au risque de sombrer.


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