Actualités

Ralentissement de la croissance démographique en Suisse

9 avril 2018

 

Entre 2016 et 2017, la population résidante permanente n’a cru que de 0,7%, alors qu’entre 2007 et 2016, cette croissance a toujours été supérieure à 1%. Si l’on regarde les différentes composantes de l’évolution de la population, il est particulièrement intéressant d’observer entre ces deux années la diminution du solde migratoire, imputable à une baisse de l’immigration (-10%) et à une augmentations de l’émigration (+0,4%). Sur la période 2014-2017, cet effet est même encore plus marqué, le solde migratoire passant de 76'223 en 2014 à 51'381 en 2017. De plus, la population étrangère progresse moins rapidement que les années précédentes.

S’il est difficile d’établir une corrélation entre la votation sur l’initiative Contre l’immigration de masse et la baisse du solde migratoire depuis 2014, les chiffres sont troublants. Les migrants européens tiennent compte de facteurs d’attraction et de répulsion des pays hôte. Si les travailleurs migrants ont le sentiment de n’être pas les bienvenus, ils opteront pour une autre destination. A ce jeu, il se pourrait bien que la Suisse devienne moins attractive ou ne constitue qu’un point de passage vers d’autres pays, plus au nord de l’Europe.

Publié par Yannic Forney sur le blog de FER Genève


Retour